L'Iran cherche à limiter les coupures de courant malgré la hausse de la demande

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'Iran entend limiter les coupures d'électricité dans le secteur résidentiel à deux heures par jour à partir de samedi, rapporte mercredi la presse locale, alors que le pays anticipe des températures estivales caniculaires.

Le programme de délestage sera désormais appliqué de manière plus régulière et avec une meilleure communication, a déclaré à l'agence de presse Mehr Reza Kafili, haut responsable du réseau national d'électricité.

"A compter de samedi, les coupures ne dépasseront pas deux heures, sauf en cas d'incident imprévu", a-t-il assuré.

Il a toutefois reconnu le mécontentement des secteurs industriel et agricole, particulièrement affectés par les restrictions actuelles.

Selon lui, de nombreuses fermes de volailles et centres d'élevage ne sont pas raccordés aux réseaux électriques industriels, les rendant plus vulnérables aux coupures causées par des accidents ou le rationnement.

Les interruptions de courant pour les utilisateurs agricoles sont programmées entre 11H00 et 16H00, tandis que les foyers ne devraient subir que deux heures de délestage quotidien sur l'ensemble du territoire, a-t-il ajouté.

Dans le but de mieux encadrer la consommation énergétique du secteur public, toutes les administrations ont été équipées de compteurs intelligents, capables de réduire automatiquement l'alimentation en cas de dépassement des seuils autorisés, selon les médias.

Malgré ses importantes ressources pétrolières et gazières, l'Iran connaît des pénuries d'énergie, en raison de la vétusté de ses infrastructures et des sanctions internationales.

Ces dernières années, les autorités ont imposé des délestages tournants, tant en été qu'en hiver, pour faire face aux pics de consommation.

En juillet dernier, le gouvernement avait ordonné une réduction des horaires de travail dans les administrations publiques, et en décembre, l'éclairage de plusieurs axes routiers à Téhéran avait été coupé.

Le président Massoud Pezeshkian, en fonction depuis juillet, a dénoncé une consommation d'électricité "excessive et inappropriée" dans le pays.

Il a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation invitant les citoyens à réduire leur usage de l'énergie.

Il a réaffirmé mercredi l'engagement de son gouvernement à donner l'exemple.

"Lorsqu'il est nécessaire d'imposer des restrictions de consommation, elles s'appliqueront en priorité aux bureaux gouvernementaux", a-t-il déclaré.

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