Prix du pétrole : léger recul avec l'Arabie saoudite qui baisse les prix en Asie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole restent prudents vendredi, en légère baisse après avoir été poussés la veille par l'appel téléphonique entre les présidents chinois Xi Jinping et américain Donald Trump, et alors que l'Arabie saoudite a baissé ses prix de vente au marché asiatique.

Vers 10h00 GMT (12h00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, cédait 0,18% à 65,22 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, perdait 0,25% à 63,21 dollars.

"L'Arabie saoudite a ramené les prix du brut pour l'Asie en juillet à leur niveau le plus bas depuis près de quatre ans, signalant ainsi un ralentissement de la demande dans cette région", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.

"Les acheteurs asiatiques doivent désormais payer une prime de 1,2 dollar par baril pour l'Arab Light (principale référence du pétrole saoudien, ndlr) par rapport à la référence Oman/Dubaï. C'est 20 cents de moins qu'en juin", précise Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Cette stratégie de baisse des prix vise à dynamiser une demande menacée par la guerre commerciale de Donald Trump et le ralentissement économique qu'elle entraîne.

L'Arabie saoudite, qui est aussi à la manœuvre dans la hausse des quotas de production entrepris par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) depuis avril, chercherait par la baisse des cours à assurer ses parts de marché.

Par ailleurs, le cours du pétrole reste relativement stable depuis plusieurs semaines, le Brent semblant ancré aux alentours de 65 dollars le baril.

Le marché pétrolier est pourtant sujet à des incertitudes géopolitiques, notamment avec les négociations sur le nucléaire iranien entre Téhéran et Washington.

Sur l'Iran, "notre hypothèse de base reste que cette situation se termine par un renforcement des sanctions" américaines, affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, qui voit le baril de Brent s'échanger entre 65 et 70 dollars jusqu'à la fin de 2025.

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