Le pétrole en hausse, poussé par la mise en pause de la coopération entre l'Iran et l'AIEA

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont avancé mercredi, soutenus par la décision de l'Iran d'interrompre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui fait craindre une nouvelle escalade au Moyen-Orient.

Une loi suspendant la coopération avec cette agence de l'ONU chargée de la sûreté nucléaire est entrée officiellement en vigueur mercredi après avoir été promulguée par le président iranien, Massoud Pezeshkian.

Elle avait été précédemment massivement approuvée par le Parlement iranien le 25 juin au lendemain du cessez-le-feu initié par Donald Trump après 12 jours de guerre entre l'Iran et Israël.

"C'est un signal que l'Iran a l'intention de reprendre ses activités d'enrichissement de l'uranium ou ses activités nucléaires", juge auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.

Selon lui, cela "amènera encore une autre action potentielle d'Israël sur le front de la guerre, ce qui rend le marché nerveux".

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a pris 2,98% à 69,11 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a grimpé de 3,06% à 67,45 dollars.

Le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël - qui a fait fortement chuter les cours du pétrole la semaine dernière - "reste fragile", souligne Saxo Bank, et le marché pétrolier guette tout particulièrement le moindre regain des tensions qui pourrait affecter le détroit d'Ormuz par lequel passe près de 20% du pétrole brut mondial.

L'enjeu d'une coopération pour l'AIEA était notamment de pouvoir établir ce qu'il est advenu du stock iranien d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique.

Par ailleurs, le marché semblait peu affecté par la publication des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.

L'Agence américaine sur l'énergie (EIA) a dévoilé mercredi une hausse surprise de ces réserves, de 3,8 millions de barils, en partie due à une forte baisse des exportations.

La veille, la fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), avait déjà noté une hausse des stocks de brut, mais de moindre ampleur (+600.000). Ses données sont jugées moins fiables.

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