Le pétrole monte nettement, entre Opep+ et actualités géopolitiques

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont pris de la hauteur lundi, le marché étant soulagé que la hausse de production annoncée samedi par l'Opep+ ne soit pas plus élevée qu'anticipé, tout en restant attentif au conflit en Ukraine et aux pourparlers sur le nucléaire iranien.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné 2,95% à 64,63 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a progressé de 2,85% à 62,52 dollars, après avoir brièvement touché en séance 63,88 dollars, une hausse de plus de 5%.

Les opérateurs "s'attendaient à une hausse (de production) potentiellement plus importante" de la part des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), explique auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.

Ryad, Moscou et six autres membres de l'Opep+, qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle hausse de production en juillet, de 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin.

Mais cette hausse était largement attendue par le marché et les cours de l'or noir étaient même tombés vendredi à cause de rumeurs de presse annonçant la possibilité d'une augmentation de la production supérieure à 411.000 barils par jour.

Côté géopolitique, l'Ukraine "a frappé (dimanche, ndlr) des bases aériennes loin de la frontière en Russie, rappelant les capacités de l'Ukraine et le risque d'approvisionnement en pétrole russe", pointent les analystes de DNB Carnegie.

Le marché soupèse la rencontre entre Russes et Ukrainiens lundi à Istanbul lors de laquelle les deux belligérants ont convenu d'échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués, sans parvenir à s'accorder sur un cessez-le-feu.

Kiev a par ailleurs proposé une nouvelle rencontre à Moscou "entre le 20 et le 30 juin", a précisé le négociateur en chef ukrainien, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.

En outre, l'Iran a exclu lundi tout accord avec Washington pour encadrer son programme nucléaire, si l'objectif est de le "priver de ses activités pacifiques" d'enrichissement d'uranium.

"Les incendies de forêt" au Canada "commencent également à avoir un impact sur la production", selon M. Kilduff.

La Saskatchewan (ouest) est devenue jeudi la deuxième province canadienne à déclarer l'état d'urgence en raison des feux de forêt, après le Manitoba (centre) qui a ordonné la veille à 17.000 personnes d'évacuer.

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